Erik Boulatov
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Erik Vladimirovitch Boulatov |
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Académie des arts de Saxe (en) |
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| Mouvement |
Non-conformistes, conceptualistes moscovites |
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Erik Vladimirovitch Boulatov (en russe : Эрик Владимирович Булатов), né le à Sverdlovsk (RSFSR, URSS) et mort le à Paris (France), est un artiste non conformiste soviétique puis russe[1].
Les œuvres d'Erik Boulatov figurent dans de grandes collections publiques et privées d’Europe, de Russie et des États-Unis. En 2008, il devient membre honoraire de l’Académie russe des beaux-arts.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Son père est un officiel du Parti communiste, mort pendant la Seconde Guerre mondiale à Pskov. Sa mère quitte la Pologne à l’âge de 15 ans pour soutenir la révolution russe de 1917.
Éducation
[modifier | modifier le code]Erik Boulatov étudie la peinture à l’École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou. Il est diplômé en 1958. Il commence à travailler comme illustrateur de livres pour enfants, avec son ami et collaborateur Oleg Vassiliev. Il remporte de nombreux prix pour son travail. Les deux artistes sont fortement influencés par Robert Falk et Vladimir Favorski, deux artistes de l’avant-garde russe du début du XXe siècle. [2].
Le groupe du boulevard Sretenski
[modifier | modifier le code]Dans les années 1960, Erik Boulatov forme le groupe du boulevard Sretenski avec Ilya Kabakov, Édouard Steinberg, Oleg Vassiliev, Vladimir Yankilevsky et Viktor Pivovarov. Le nom du groupe vient de celui du quartier où ils résident, lui-même tiré du nom d’un historien tchèque. Les membres du groupe se rencontrent fréquemment chez Kabakov pour discuter et présenter leur travail, choses qui leur sont interdites dans les milieux « officiels ». Ce groupe était plus une association d'artistes partageant les mêmes idées qu’une école d’artistes aux styles similaires.
À travers le groupe du boulevard Sretenski, Erik Boulatov devient un membre éminent des conceptualistes moscovites. Ce groupe, lié idéologiquement plutôt que stylistiquement, est à la base de l'« École moscovite » d'art contemporain russe tel qu'il est connu aujourd'hui.
Carrière
[modifier | modifier le code]Erik Boulatov est représenté par la galerie Arndt à Berlin et la galerie Skopia à Genève. En , Vladimir Semenikhine fit don du tableau Slava KPSS de Boulatov, estimé à plus d'1,5 million d'euros[3], au centre Pompidou qui l'a intégré dans sa collection permanente.
Style
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« Les peintures de Boulatov sont de grandes images colorées et réalistes représentant des paysages, des ciels, des milieux urbains et des personnes. Beaucoup sont peintes sur ou partiellement masquées par des mots ou des phrases ironiques. Les ciels bleus métaphoriquement riches et poétiques sont recouverts par des textes en russe pouvant être traduits par : « Gloire à l’URSS » ou « Marque déposée », les paysages verts et luxuriants par « Ne pas s’appuyer dessus » ou « Attention ! ».
Les œuvres d'Erik Boulatov englobent un vaste choix de sujets à l’image de sa perception du rôle du Gouvernement dans le contrôle de toutes choses. Boulatov symbolise le Gouvernement à travers son utilisation du langage comme instrument de commande et de contrôle, du fondement de la loi écrite et de contraintes, qu'il peint ensuite sur chaque arbre et chaque rocher. C’est dans ce sens que les peintures de Boulatov peuvent prendre un caractère plus universel et populiste. L’accent mis uniquement sur les aspects publics et extérieurs de la vie — la rue, la campagne, la télévision étatique — renforce l'idée que les pensées et les sentiments sont (encore) propres à chacun. Le psychologique et l’émotionnel sont au-delà des limites des mots, de la langue et de la loi. »[4]
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ (ru) « Умер Эрик Булатов », sur Коммерсантъ, (consulté le )
- ↑ (ru) Наталья Сысоева, « L'artiste qui a disséqué la réalité: mémoires d'Eric Boulatov », Daily afficha (consulté le )
- ↑ (en) « Erik Bulatov | ZRIMO art foundation », sur zrimo.org (consulté le )
- ↑ (en-US) The Renaissance Society at the University of Chicago : Erik Bulatov
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ru + en) Erik Bulatov. Peintures 1952-2011. Catalogue raisonné en deux volumes, volume 1, Cologne, 2011, Matthias Arndt (ed.). Compilé par Kristin Rieber, avec un essai d'Evgueni Barabanov. (ISBN 978-3-86832-073-2).
- Erik Bulatov, Paris, 1988, centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. (ISBN 2-85850-475-X).
- Erik Boulatov, Fondation Dina Vierny, Paris, musée Maillol, 2000.
- Erik Bulatov Oleg Vassiliev, Galerie Phyllis Kind, New York, 1991.
- The Mitten : A Ukrainian Fairy Tale, Erik Bulatov et Oleg Vassiliev, illustrateurs, Malysh Publishers, Moscou, 1979.
- Erik Bulatov : Freedom Is Freedom, DAP, 2007. (ISBN 3-938025-70-0).
- (ru + en) Erik Bulatov. That's It. Knigi WAM, Moscou, 2006. (ISBN 5-91002-013-7).
- Erik Bulatov : Moscow, Claudia Jolles et al., Parkett et ICA, Zurich et Londres, 1989. (ISBN 3-907509-03-X).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :