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cnidaires

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Présentation

Cnidaria, ou cnidaires en français, est un embranchement d'animaux invertébrés aquatiques, principalement marins (en), contenant plus de 11 000 espèces et comprenant notamment les méduses, les coraux, les anémones de mer et les hydroïdes (en), ainsi que quelques rares parasites. Leurs caractéristiques distinctives sont un système nerveux non centralisé réparti dans un corps gélatineux et la présence de cnidocytes, ou cnidoblastes, des cellules spécialisées urticantes possédant des flagelles éjectables utilisés principalement pour l'envenimation et la capture de proies. Leur corps est constitué de mésoglée, une substance non vivante de consistance gélatineuse, comprise entre deux couches d'épithélium composé d'une seule cellule d'épaisseur. Les cnidaires comptent également parmi les rares animaux capables de se reproduire à la fois de manière sexuée et asexuée.

Les cnidaires possèdent principalement deux formes corporelles de base : les méduses nageuses et les polypes sessiles, toutes deux étant radialement symétriques (en) avec une bouche entourée de tentacules portant des cnidocytes. Les deux formes possèdent un seul orifice et une cavité corporelle utilisées pour la digestion et la respiration. De nombreuses espèces de cnidaires produisent des colonies, qui sont des organismes uniques composés de zoïdes (en) de type méduse, de type polype ou bien des deux (ils sont ici trimorphes (en)). Les activités des cnidaires sont coordonnées par un réseau nerveux décentralisé et des récepteurs simples. Les cnidaires possèdent également des rhopalies, qui sont impliquées dans la détection de la gravité et parfois dans la chimioréception. Plusieurs espèces nageuses libres de Cubozoa et de Scyphozoa possèdent des statocystes (des organes de l'équilibre) et certaines ont des yeux simples. Tous les cnidaires ne se reproduisent pas sexuellement, mais de nombreuses espèces présentent des cycles de vie complexes comprenant des phases de polype asexué et de méduse sexuée. Certaines cependant omettent soit la phase de polype, soit celle de méduse, et les classes parasitiques ont évolué jusqu'à ne posséder aucune des deux formes.

Les cnidaires étaient auparavant regroupés avec les cténophores dans l'embranchement des Coelenterata, mais la prise de conscience croissante de leurs différences a conduit à leur séparation en embranchements distincts. La plupart des cnidaires sont classés en quatre groupes principaux : les Anthozoa presque totalement sessiles (anémones de mer, coraux, pennatules), les Scyphozoa nageurs (méduses), les Cubozoa (méduses-boîtes) et les Hydrozoa (un groupe diversifié qui comprend tous les cnidaires d'eau douce, ainsi que de nombreuses formes marines, qui possède à la fois des membres sessiles, comme les hydres, et des nageurs coloniaux, comme la Galère portugaise). Par ailleurs, les Staurozoa ont récemment été reconnues comme une classe à part entière ; enfin, les classes parasitiques très dérivées des Myxozoa et des Polypodiozoa n'ont été reconnues comme des cnidaires qu'en 2007. Plus largement, des analyses phylogénétiques récentes soutiennent la monophylie des cnidaires, ainsi que leur position comme groupe frère des bilatériens.

La plupart des cnidaires se nourrissent d'organismes dont la taille varie du plancton à des animaux plusieurs fois plus gros qu'eux-mêmes, mais beaucoup tirent une grande partie de leur nutrition de dinoflagellés symbiotiques ; c'est sans compter également les espèces parasitiques. Beaucoup sont la proie d'autres animaux, notamment des étoiles de mer, des limaces de mer, des poissons, des tortues marines et même d'autres cnidaires. De nombreux coraux scléractiniaires — qui forment la base structurelle des récifs coralliens — possèdent des polypes remplis de zooxanthelles symbiotiques photosynthétiques. Tandis que les coraux constructeurs de récifs sont presque entièrement restreints aux eaux marines chaudes et peu profondes, d'autres cnidaires peuvent être trouvés à de grandes profondeurs, dans les régions polaires et en eau douce.

Lumière sur...

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Desmophyllum pertusum, longtemps appelée Lophelia pertusa, est une espèce de coraux scléractiniaires de la famille des Caryophylliidae. Il s'agit de la plus répandue des espèces de corail d'eau froide formant des récifs, présente dans la plupart des mers et océans du monde, mais surtout dans l'Atlantique nord-est et tout particulièrement le long de la côte norvégienne. Il vit à des profondeurs variant de 39 à plus de 3 600 m, et à des températures oscillant préférentiellement entre 6 et 8 °C.

Bien que l'espèce soit connue depuis plusieurs siècles, elle ne commença à être véritablement étudiée que très récemment, du fait des difficultés liées à l'exploration à de telles profondeurs. De ce fait, beaucoup de points concernant sa biologie et son écologie sont encore inconnus. L'espèce est un polype ne vivant pas en symbiose avec une algue photosynthétique, contrairement aux coraux tropicaux, et dépendant donc des apports de nourriture transportés par les courants sous-marins ou d'autres symbioses (démontrée pour le ver Eunice norvegica). Ces polypes forment des colonies qui constituent des récifs, grâce au squelette d'aragonite que les polypes produisent. Ces récifs constituent une structure tridimensionnelle complexe et donc un milieu de vie très favorable pour un grand nombre d'espèces, concentrant une des biodiversités les plus importantes des océans tempérés.

Ces récifs sont très menacés par l'homme en particulier par le chalutage profond, qui les détruit ou endommage. Depuis les années 1990 et 2000, la conscience de ces dégâts et de leurs implications sur la biodiversité marine a grandi et de nombreuses mesures de protection commencent à être prises.

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Images labellisées

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Anémone envahissante (Nemanthus annamensis) à K41 (de), au Timor oriental.

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Le saviez-vous ?

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Une acanthaster pourpre à Timor.

L'acanthaster pourpre est une espèce invasive dotée de piquants venimeux qui consomme les polypes des récifs coralliens en grande quantité.

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Index thématique

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	Récifs coralliens et écologie Corail Coraliculture Récif corallien Corail rouge Blanchissement des coraux Pullulation de méduses
	Anthozoaires Anémones de mer Coraux noirs Cerianthaires Corallimorphes Rugosa Scléractiniaires Zoanthides Alcyonaires (ou « coraux moux ») Coraux bleus Gorgones Pennatules
	Scyphozoaires (ou « méduses vraies ») Catostylidés Lobonematidés Lychnorhizidés Rhizostomatidés Stomolophus Cassiopéidés (ou « méduses inversées ») Cepheidés (ou « crown jellies ») Mastigiidés Thysanostomes Cyaneidés Pelagidés Ulmaridés Atollidés Atorellidés Linuchidés Nausithoidés Periphyllidés
	Myxozoaires Myxobolus cerebralis Kudoa carcharhini

	Physiologie des cnidaires Polypes & Méduses Bractée Cnidocyste Cœnenchyme Coenosarc Coenostéum Cormidie Dactylozoïde Enteron Gastrozoïde (ou Cystozoïde) Gonozoïde Manubrium Mésoglée Nématocyste Ocelle & Rhopalie Ombrelle & Velum Pédoncule (en) Statocyste
	Méduses-boites Chirodropidés Cuboméduses
	Hydrozoaires Anthoathecates Leptoméduses Siphonophores Actinulides Limnoméduses Narcoméduses Trachyméduses
	Stauroméduses
	Polypodiozoaires Polypodium hydriforme